30.06.2022

Relations publiques: 5 questions à Caroline de Palézieux

 

«J’aime particulièrement la diversité des tâches, leur intrication, les rencontres et les liens avec divers publics, les connaissances larges qu’il implique.» Caractéristiques, évolutions, compétences requises: Caroline de Palézieux, responsable de la communication et responsable régionale de la Fondation Compétences Bénévoles, répond à 5 questions sur son métier.

Comment êtes-vous arrivée dans les RP ? 

A cette question, me vient à l’esprit la citation de Paul Eluard : « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous ». 

Lorsque la porte des relations publiques s’est ouverte à moi, rien ne m’y prédestinait. Enfin, c’est ce que je croyais… 

C’est par une agence de placement que j’y suis entrée. Assez frileusement, il faut bien l’avouer. Travailler dans un établissement bancaire n’était de loin pas mon rêve : j’ambitionnais de faire du journalisme et surtout de l’humanitaire. Mais j’ai accepté « pour quelques semaines, le temps que vous trouviez la bonne personne », avais-je répondu. Deux semaines qui sont devenues deux ans. C’est en quelque sorte le métier qui est venu à moi…Le hasard n’existe pas !

Qu’appréciez-vous dans votre métier ? 

J’en ai découvert toutes les facettes dès mon premier emploi pour me rendre compte qu’il me correspondait parfaitement. J’aime particulièrement la diversité des tâches, leur intrication, les rencontres et les liens avec divers publics, les connaissances larges qu’il implique. J’apprécie aussi le fait qu’il soit en constante évolution, bien que basé sur des concepts précis, des piliers.

La notion de valeurs, au centre de toute activité en relations publiques, résonne aussi fortement en moi; cela explique la voie choisie de travailler dans le social et l'humanitaire.

Les RP ont-elles beaucoup évolué depuis vos débuts ? Quels sont les changements marquants ?

Oui et heureusement ! Je pense évidemment à l’émergence des réseaux sociaux, aux changements dans le monde de la presse et des médias. On entend souvent que la communication était auparavant unidirectionnelle alors que je dirais qu’elle était surtout moins immédiate ; de nos jours, elle est probablement plus synchrone et moins linéaire. 

Ce qui me plaît dans cette évolution, c’est la proximité avec les divers publics et l’échange direct avec eux ; c’est particulièrement utile et nécessaire dans les crises humanitaires. 

Quelles sont les qualités et compétences requises pour travailler dans les RP ?

Bon sens, curiosité, écoute, confiance ; savoir créer des liens et travailler en réseaux, être capable de voir le monde avec « d’autres paires de lunettes » que les siennes mais aussi être méthodique, savoir utiliser les outils adéquats au bon moment. 

J’ajoute la conscience du poids et de la valeur des mots ; c’est essentiel dans les activités de porte-parole et de relations médias que j’ai exercées.

Je retrouve ces caractéristiques dans mon poste actuel à la Fondation Compétences Bénévoles qui établit un pont entre les secteurs associatifs et économiques.

Quelles sont les principales différences entre les RP et le marketing ?

A mes yeux, les RP et le marketing sont complémentaires. Dans le domaine des organisations sans but lucratif, le marketing - et donc la recherche de fonds - et les relations publiques sont même dépendants l’un de l’autre : la récolte de fonds est fortement liée à la sensibilisation à une cause et à des valeurs, dans le but de générer toute forme d’engagement. On attire une audience dans le but de créer une communauté.