La mise en perspective, l’enquête sur le terrain et transmettre des informations vérifiées et vérifiables – principales missions des médias, particulièrement en période de crise
Le 21 avril 2020, la Société romande de relations publiques (SRRP) accueillait Patrick Vallélian, le directeur de Sept.ch SA et rédacteur en chef de Sept, média de slow journalisme qui édite notamment le site sept.info et le magazine-livre trimestriel Sept mook, pour une conférence en ligne au sujet des missions des médias pendant la crise du COVID-19. Notre invité a mis en lumière les plus-values du slow journalisme pendant cette crise et a également abordé la relation des médias avec les communicateurs ainsi que le défi de communication des médias en cette période si particulière.
Les informations au sujet du COVID-19 ont plu de toutes parts et à toute vitesse ces dernières semaines. Souvent, ces informations se répétaient et affichaient des titres accrocheurs ou qui tendaient au catastrophisme. Est-ce pourtant ce que nous attendons de nos médias? Ce n’est pas l’avis de Patrick Vallélian qui a notamment travaillé à La Liberté et à L’Hebdo comme grand reporter: «Il existe une confusion entre service public et intérêt public. Aujourd’hui, trop de médias transmettent de l’information, par exemple au sujet du COVID, mais ne fournissent pas d’analyse dans leurs articles, aucune mise en perspective.» L’émotion prime sur le contenu.
Le doute au cœur du travail du journaliste
On entend souvent dire que journalisme et relations publiques sont deux facettes d’une même médaille. Or ce n’est pas le cas. Un journaliste ne doit pas se contenter de reprendre le contenu d’un communiqué de presse, aussi bien rédigé soit-il, selon le directeur de Sept.ch SA. Patrick Vallélian a partagé un souvenir lors de notre conférence. «Lorsque nous nous interrogions sur la qualité d’un article, mon mentor Roger de Diesbach (alors rédacteur en chef de La Liberté) nous posait deux questions: est-ce que ce sujet est d’intérêt public? As-tu assez douté de ce que tu écris?» Vérifier ses sources n’est pas copier le paragraphe d’un communiqué. La plus-value des journalistes est sans aucun doute le fait d’aller sur le terrain. Et bien que les médias suisses traversent une crise qui a débuté bien avant la pandémie du COVID-19, ces questions restent centrales.
Le slow journalisme, ou la possibilité d’aller au-delà de l’actualité
En temps de crise, nous sommes bombardés de notifications, d’images et de posts sur le même thème. Au point que certains d’entre nous se sont peut-être dit qu’il était temps de lire autre chose. Et c’est précisément ce que permet Sept. Ce média s’offre le luxe d’un journalisme qui prend le temps d’enquêter et de rédiger, et qui procure un réel plaisir à la lecture. En bref, un journalisme de qualité, centré sur son rôle sociétal et mettant en perspective des informations vérifiées et vérifiables. Car, comme pour toute entreprise ou institution, la meilleure communication des médias, c’est leur image. Et donc, la qualité de leur contenu.
Patrick Vallélian est un journaliste au parcours très riche. Il a notamment travaillé en tant que reporter de guerre en Syrie, Angola, Liban, Algérie ou encore en Egypte. Il a fondé Sept à Fribourg en 2014. Une seconde rédaction a ouvert à Lausanne en 2019. Il a également lancé Sur Mesure, une agence de brand journalisme.
«Sept», média de slow journalisme qui publie le site sept.info et Sept mook, est un partenaire de la Société romande de relations publiques. Nos membres bénéficient d’un rabais sur l’abonnement Premium d’une année (CHF 99.- au lieu de CHF 169.- à la conclusion d’un abonnement annuel - accès illimité au site sept.info, à ses archives (1'500 récits inédits) et quatre Sept mook livrés dans votre boîte aux lettres). Information à mentionner au moment de la commande de l’abonnement à l’adresse email info@sept.info. Plus d’informations : www.sept.info/abonnements.
Catia Luperto