Relations publiques: 5 questions à Vincent Mani
«Disposer d’une certaine sensibilité, d’un sens de l’écoute, d’empathie, apprécier la rencontre et témoigner d’un esprit curieux me semblent des prérequis pour travailler dans les relations publiques.» Cette semaine, retrouvez Vincent Mani, Co-CEO chez BuxumLunic SA, dans notre série d’interviews «Relations publiques: 5 questions à un·e pro».
1. Comment êtes-vous arrivé dans les RP ?
C’est la communication au sens large du terme qui m’a conduit aux relations publiques. D’autant que je m’en souvienne, j’ai toujours été attiré par ce domaine. Dès la fin de mes études gymnasiales, j’ai eu la chance de faire un stage d’environ une année chez Alternative. J’ai été séduit au point de suivre la formation de Polycom Lausanne avec deux stages, l’un à l’État de Genève, l’autre chez Patek Philippe. Au terme de mon cursus, j’ai passé le brevet de spécialiste en relations publiques. Depuis 2019, je fais partie des experts qui font passer les oraux aux étudiants.
2. Qu’appréciez-vous dans votre métier ?
L’humain, qui est à mon sens le centre de toute initiative communicationnelle. Il faut non seulement comprendre les marques que l’on accompagne et identifier leurs besoins - ce qui demande parfois de déployer des trésors de finesse et de diplomatie, mais aussi comprendre leurs cibles pour proposer des solutions pertinentes et efficaces. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les relations publiques, dont l’enjeu est de susciter des points de contacts et des interactions entre une marque, une organisation ou une institution et ses parties prenantes.
3. Les RP ont-elles beaucoup évolué depuis vos débuts ? Quels sont les changements marquants ?
Il y a encore une petite dizaine d’années, les RP étaient considérées comme un silo de la communication dont les objectifs et les messages ne devaient surtout pas empiéter sur ceux du marketing, par exemple. Aujourd’hui, tout est décloisonné. Les relations publiques s’inscrivent dans un tout qui doit s’orchestrer de manière cohérente et sont de moins en moins réservées à une élite institutionnelle : elles permettent aussi de positionner une marque, de la faire connaître, de valoriser son image et sa bonne réputation. C’est dans cet esprit que nous avons construit BuxumLunic avec mes associés, Guillaume Pegoraro & Jérémie Burdgorfer. Nous avons toujours partagé le sentiment que la communication était un tout. Aujourd’hui, nous sommes plus de 30 collaborateurs et offrons des services qui explorent toutes les dimensions de la communication.
4. Quelles sont les qualités et compétences requises pour travailler dans les RP ?
Disposer d’une certaine sensibilité, d’un sens de l’écoute, d’empathie, apprécier la rencontre et témoigner d’un esprit curieux me semblent des prérequis pour travailler dans les relations publiques. Ce sont d’ailleurs des soft skills qu’on recherche tous les jours dans notre équipe. La communication, ce sont les autres.
5. RP et communication : quelle différence ?
La communication englobe tout. On parle toujours des trois objectifs sacro-saints que sont la notoriété, le trafic, la conversion : dans mon interprétation et celle du marché désormais, la notoriété repose sur de pures relations publiques ! En repositionnant une institution ou une marque avec un nouveau branding, en travaillant l’image sur les canaux digitaux, en l’affichant dans la rue : on fait évidemment des RP pour mener notre interlocuteur au succès.